Tiens, j'ai appris hier soir une bonne nouvelle. Par le biais d'une mailing liste. La nouvelle me fait plus que plaisir, le hic, c'est que cette nouvelle venait d'une personne qui m'est très chère, et que je l'ai apprise en même temps que...allez, la moitié de la planète, au moins. Je me rends compte que malgré le temps qui passe, les années qui s'amoncellent, je ne change pas. Je garde en moi ce défaut inhérent à ma personnalité, une espèce de jalousie féroce concernant mes relations avec les gens que j'aime. J'essaie d'établir des relations basées sur la confiance, d'échanger le mauvais et le bon, d'être là quand il le faut, peut-être un peu trop là. Je demande beaucoup, je prends beaucoup, aussi. J'ai aussi besoin de reconnaissance, de "réassurance", souvent. Peut-être ne sais-je pas équilibrer le tout, peut-être ne fais-je pas assez attention. Mais là, je dois avouer que le coup est rude. J'aurais cru que ce genre de nouvelles se partageait avec des amis, au moins juste un peu avant de les rendre publiques. Il semble que non. Il semble tout d'un coup que l'amitié que je croyais avoir établie, à laquelle je pensais avoir consacré sinon beaucoup de temps, au moins beaucoup d'énergie, l'amitié dont j'ai tiré tant de belles choses, ne vaut pas plus qu'une mailing-liste publique. Je ne sais pas ce qui me blesse le plus, le fait que je n'ai pas été au courant, le fait que je l'apprenne en même temps que tout un cas d'inconnus, ou le fait que d'autres le savaient déjà depuis longtemps. Un peu les trois, certainement. C'est drôle, j'en ai pas dormi de la nuit et j'ai un noeud au creux de l'estomac. Je n'aurais jamais pensé que ça pourrait faire aussi mal. Jamais.