Non mais c'est vrai quoi, j'habite dans le pays où se déroule la coupe du monde de foot et en plus, dans la ville où crèche l'équipe du Brésil (même les chinois en ont parlé, c'est vous dire !). Photo du château de Königstein par Thomas Wanhoff Il serait quand même idiot de ne pas en parler deux minutes, de la WM (Weltmeisterschaft - prononcer vé aime). Surtout que depuis plus d'une semaine, on bouffe du brésilien à tous les repas. Drapeaux vert et jaune partout aux fenêtres. Enfin, jusqu'à ce soir, parce que là, l'Allemagne vient de jouer, du coup, exit les produits marketing étrangers et retour au bon vieux drapeau noir rouge jaune.

Autant vous dire que la Coupe du Monde de foot me laisse quelque peu de glace. Sauf aujourd'hui. Par défi, je me suis habillée en rouge et blanc ce matin, histoire de montrer mon soutien à la pauvre Pologne qui vient de se ramasser le but qui tue dans les deux minutes de prolongations, ce qui réduit à peu près à néant ses chances d'aller plus loin dans la coupe. On m'a regardée un peu de traviolle sur la place du village où trône l'écran géant qui retransmet les matches et ma voisine de banc à la Bier Garten a même menacé de me pousser par terre si je continuais à applaudir la Pologne.

Tour de télévision à berlin, habillée pour la Coupe du Monde de Foot J'ai quelques souvenirs de 1998 que j'avais vécu, je l'avoue, dans l'euphorie générale. Mais ici, je sais pas, c'est pas pareil. J'imagine que ce sont les couleurs du drapeau qui ne me font pas le même effet. Ou alors le matraquage médiatique et marketing qui commence à me fatiguer profondément. La vé aime est partout. Sur les tickets de caisse, sur les poches en plastique, en affiche, dans toutes les boutiques et sur les murs du château de Königstein (une prouesse marketing s'il en est, ça a dû coûter des millions à Nike, cette bâche - voir photo ci-dessus). Les gros sponsors sont omniprésents. Et le plus gros, ici, c'est Deutsche Telekom. Ce sont eux qui ont mis des ballons de foot roses et gris partout, sur les toits des stations service (si si, je vous jure), sur le haut des cabines téléphoniques et enfin, last but not least en transformant la Fernsehturm (Tour de télévision) de Berlin en ballon. Matraquage, je vous dis.