J'ai horreur des départs. J'aime voyager, mais je déteste les veilles de départ. Il faut penser à tout, faire la vaisselle qui traîne dans l'évier, préparer une ratatouille (elle sent d'ailleurs très bon) pour éviter que les courgettes ne moisissent pendant mon absence oubliées dans un coin du réfrigérateur par mon homme qui, s'il a fait des progrès majeurs en cuisine, n'en est pas encore à la ratatouille façon maman (chaque légume cuit séparément), ranger mon bureau, ne rien oublier - checklist : brosse à dents OK, passeport OK, cigarettes OK, ordinateur OK, les trois dollars qu'il me reste d'un précédent voyage OK. Et tout ce que j'oublie. Je hais la partie "faire sa valise". Je hais encore plus la partie "se lever à 6h30 pour un taxi à 7h00 et poireauter à l'aéroport pendant deux heures en se faisant questionner par les agents de la compagnie aérienne comme si on était de toutes façons un terroriste". Bon, c'est pas tout ça, mais faut vraiment que j'y aille. La ratatouille est finie, mais la valise pas commencée.