Du coup, j'ai branché ma bécane pour écouter France Inter sur internet, comme si j'y étais. Ce matin, Isabelle Giordano et Yves Decaens, dans leur émission Service Public, parlaient des accros du jeu. Mademoiselle Giordano s'en donnait à coeur joie pour répéter à l'envi que quand même, l'état profitait bien de tout cela (la Française des Jeux) et que quand même, c'était un scandale (un peu, quand même).

Les critiques qui voient la paille dans l'oeil du voisin avant de regarder la poutre qui encombre le leur ont une tendance à m'énerver profondément. En l'occurrence, Mademoiselle Giordano n'a jamais fait allusion au fait que paradoxalement, son salaire est certainement plus ou moins directement payé en grande partie grâce aux bénéfices la Française des Jeux, pas plus qu'elle n'a déploré l'existence sur France Inter d'une annonce au moins quotidienne des courses de chevaux dont on peut arguer qu'elle incite aux paris.

Je trouve le procédé un peu facile. Comme pour le tabac, c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité.