7 heures et 30 minutes. C'est le temps qu'il m'a fallu pour parcourir les 439 kilomètres qui séparent Brême de Königstein hier soir. L'A1 était fermée à Münster Nord pour cause d'accident. Pendant ce temps, dans la campagne environnante, la police, à grand renfort d'hélicoptère, recherchait une vache échappée (freilaufende Kuh - vache qui court librement). Résultat, des dizaines de kilomètres de bouchon, non seulement sur l'autoroute mais sur les routes avoisinantes. Je n'ai même pas eu le loisir, en me perdant dans la campagne münsteroise, de visiter, je tentais désespérément d'aller de route libre en route libre. Ma conclusion ? Je savais déjà que l'Allemagne n'était qu'une énorme pieuvre aux tentacules d'autoroutes, je confime maintenant que ce n'est en fait qu'un gros Stau (prononcer chtaou), un gros embouteillage. Je commence à comprendre pourquoi toutes les radios ici sont l'équivalent de Radio Traffic.

Il y a vraiment des jours où je hais l'Allemagne.

Mais bon. Comme le dit le proverbe, Every cloud has a silver lining (il y a toujours un peu de bon dans le malheur). Pendant le temps de mon immobilisation (600 mètres en une heure et demie), j'ai pu mettre à jour mon carnet d'adresses, je suis devenue marraine d'un petit Louis, qui est, bien sûr, le plus beau bébé du monde et ai pu digérer les trois jours de séminaire que j'ai suivi à Brême, hauts en émotions et informations.