Mon week-end à Manchester m'a laissé avec 20 livres (la monnaie) que j'ai dépensées en livres (les bouquins). Dont ce fameux best-seller toutes catégories sur lequel je n'avais pas réussi à mettre la main lors de mes voyages américains. Go figure.

Je l'ai avalé en quelques heures. Je ne vais pas m'étendre sur une critique que Juju a très bien faite et avec laquelle je suis complètement d'accord. Allez donc lire ce qu'il en pense et considérez que je pense pareil.

Je rajouterai juste un truc. L'histoire tourne autour du sadisme de Miranda Priestley, mais insiste aussi sur ce que j'appellerai le masochisme d'Andrea (la narratrice) qui se conforte chaque jour dans son statut d'esclave en se répétant à l'envi qu'au bout du tunnel, elle verra la lumière, que sa carrière ne pourra que bénéficier de sa patience et de sa capacité à endurer les pires demandes.

Ce côté de l'histoire m'a fait réfléchir méchamment. L'espoir fait vivre, dit l'adage. Oui, mais quelle vie ?

Il est peut-être temps que j'aille muser dans d'autres champs, plutôt que m'accrocher à un hypothétique quelque chose qui n'a de constant que sa propension à s'éloigner chaque fois que je me dis qu'il se rapproche. L'autre adage dit, un tien vaut mieux que deux tu l'auras. A méditer.