La semaine dernière, l'ordinateur d'une personne proche de moi a disparu de son appartement. Peu importe les circonstances, en fait. A la sortie, j'en ai conclu que seule une personne pouvait avoir fait cela (j'ai un peu joué les Sherlock Holmes). Et je me suis rendue compte que le soupçon est une chose terrible.

La présomption d'innocence, en l'absence de preuves, devrait prévaloir. Et pourtant... il est tellement facile de penser que quelqu'un est coupable et de casser la confiance qui avait pu s'installer.

Cet épisode m'a donné à réfléchir sur la confiance et sa ténuité (ça doit pas exister, ténuité, je l'invente pour vous). On met des jours, des mois, voire des années à construire une relation, qu'elle soit personnelle, professionnelle, ou même de ces relations qui n'ont pas d'autre valeur intrinsèque que celle d'être une relation. On y met de soi, un peu, beaucoup ou passionnément. Et un jour, le soupçon débarque, en ouragan sauvage ou simple brise et pof ! voilà la confiance envolée.Il me semble qu'une confiance envolée est quasiment impossible à restaurer, tout au moins dans les mêmes paramètres que la confiance acquise.

Je trouve ça étrange, cette unicité de la confiance qui ne se reconstruit jamais de la même façon.