Tiens, je me prends la tête depuis plus de dix jours avec un "billet" que je n'arrive pas à écrire, sur le lecteur de Wikipédia. Du coup, je n'écris plus rien. Du coup, les mots se bousculent dans ma tête et je ne sais plus où en donner (de la tête). Alors ce matin, par un obscur hasard du destin, j'ai décidé de m'énerver. Chemin s'était levé plus tôt que moi. J'étais crevée. Je me suis levée deux heures après lui, on allait déjeuner chez ses parents, on était à la bourre. Et là, dans ma douche, je comptais sur mes orteils les choses qui m'énervaient. Il n'a pas fait la vaisselle, il n'y pense pas. Il vit chez moi, parce qu'il n'a pas de chez lui. Il pose des questions qui me hérissent le poil parce que je voudrais des affirmations. Il ne "sait pas" et ça me mine. Il ne prend pas d'initiatives. La chieuse de base, un dimanche matin. J'ai gueulé dans la voiture, tout le chemin (et y'avait des embouteillages). Je ne sais pas parler sans gueuler. Je ne sais que critiquer. J'ai envie que ça marche, j'ai envie d'avoir envie. J'ai aussi envie qu'il ait envie. J'ai envie qu'il s'intéresse à moi. Je me persuade que je fais des efforts et j'ai l'impression de tout casser en deux secondes. J'ai peur d'être sa mère, peur d'être heureuse, peur de profiter, peur de lui faire mal, peur qu'il s'enferme. Je ne veux pas le changer et je voudrais qu'il change. Je voudrais même pouvoir me changer. C'est dire. J'ai la trouille, grande bleue aux allures d'océan. Je l'aime et je ne sais pas le dire, je l'aime et je ne sais pas le faire. Pourquoi faire simple, quand on peut faire compliqué ?